Ce
matin n'est pas un matin comme les autres. Ce matin, j'ai eu envie
d'ouvrir la fenêtre.
De
laisser l'air s'engouffrer dans cette pièce. De voir les rayons du
soleil s'infiltrer en ce lieu.
Je
peux apercevoir la fine couche de poussière qui s'est accumulée au
cours de ses derniers mois. J'ai envie de l'enlever. De redonner vie
à ce endroit.
La
rose a fané mais elle est restée belle et majestueuse. Sa couleur
s'est juste assombrie.
Le
temps s'est seulement arrêté dans cette pièce. Et ce matin, j'ai
envie de le remettre en marche.
Je
n'avais pas la force jusqu'à aujourd'hui. Ce vide m'oppressait. Je
ne pouvais pas vivre cet instant obscur.
J'ai
donc fermer la porte à l'aube de ce triste premier anniversaire.
Temporairement.
Mais
ce matin en me levant, j'ai enfin osé me regarder dans le miroir. Et
je t'ai vu.
J'ai
compris que tu n'étais pas parti. Que tu serais toujours avec moi,
en moi, et auprès de ceux que tu aimes.
Ce
vide m'a semblé plus comblé.
Et
c'est pour cette raison que j'ai décidé de respirer, enfin. De
laisser entrer le soleil.
Pour
toi, Maman, pour nous, j'ouvre cette fenêtre, déballe mes livres,
sors mes pinceaux, accorde mon violon, et prends ma plume.
Par
amour et par respect pour toi Maman, j'ai décidé de revivre ce
présent. Je laisse entrer le soleil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire